Mon travail questionne le rapport au temps et à l'espace du médium photographique. Par construction, la photographie est limitée à l’instant présent, celui du déclenchement, et à l’objet photographié. Mes recherches consistent à essayer de repousser ces limites physiques. Je travaille donc sur la représentation du temps en photographie : • En réalisant des tentatives de représentation d’un temps long ou synthétique (Times) • En présentant un temps décalé entre le sens de l’image et la prise de vue (Les bains de mer, Flower Timegram) • En cherchant de nouvelles formes d’images (Cauchemar) (afficher la suite) Je travaille aussi sur l’espace photographié : • En diluant l’espace jusqu’à le rendre méconnaissable (Lost) • En produisant un espace refabriqué (Faux-semblants) • En produisant un paysage idéal (Winter) Ces recherches ont pour but d’en finir avec les concepts de photo « vérité » et d’instant décisif, justifié par le procédé mécanique et instantané de la photographie. J’interroge la perception du réel et l’interprétation de l’objet photographié. Celui-ci n’est identifié que parce qu’il répond à une norme admise par le spectateur qui le définit comme tel. L’image montre ce que l’auteur veut montrer, fait croire, d’autant plus facilement que le spectateur veut croire. Le jeu est alors de montrer au spectateur ce qu’il attend, en regard avec son histoire, sa culture, ses souvenirs. Ainsi, « Les bains de mer » jouent avec notre mémoire, imprégnée non pas des paysages réels mais avec leur représentation par les peintres du début XXème. « Flower timegram » recréé une présentation muséale et datée à partir d’images « jetables » réalisées avec Instagram. « Hom(m)es » présente tous les aspects du documentaire. « Faux-semblants » semble montrer des scènes de la vie réelle. « Rêves d’enfance » évoque les « monstres » et « héros » de notre enfance. L’image sert donc toujours un propos dont la gravité n’empêche pas un traitement teinté d’humour et de dérision. • L’absurdité de la vie quotidienne (Faux-semblants, Les nuits sans lune) • L’environnement (Faire-parts) • La vieillesse, la mort et la guerre (Flower Timegram, Cauchemar) On retrouve dans les histoires (textes) d’Hom(m)es en filigrane mes préoccupations. Enfin, je travaille sur la forme au service du propos ou comment la mise en série et la scénographie peuvent influencer le spectateur. « Faux-semblants » immerge ainsi le spectateur dans un caisson fermé le rendant ainsi prisonnier de sa vie « moderne ».
Déscription Livre sur la série Ho(m)mes, avec textes en français et en anglais. Format A4 paysage.
Book from Ho(m)mes series, with texts in french and english. Format A4 landscape.
La série est construite comme un documentaire, à partir d’une réflexion sur la trace de l’homme dans son territoire. Gérard Staron s’est intéressé à la plus petite division du territoire, la maison, comme expression d'une individualité. Il a donc cherché dans les habitations des signes du caractère de leur habitant, chacun laissant ainsi son empreinte sur le monde. L’étude est vue comme un inventaire, permettant d'identifier des catégories, des « Tiny house », jusqu’aux «néo- ... suite châteaux ». Si la méthodologie s'inspire de l'école de Düsseldorf, l'objectif de la série est bien différent. Il ne s'agit pas là d'objectivisme, mais au contraire de laisser la subjectivité du regardeur rencontrer celle de l'auteur. Chaque image d'habitation est complétée d'une vue d'intérieur qu'on attribuera au propriétaire de la maison. Enfin, pour chaque diptyque, un court texte rappelle quelques étapes de la vie de l'habitant du lieu. La présentation est donc très